• Début juillet, nos collègues en CDD ont reçu une lettre  de la Direction des Ressources Humaines pour leur expliquer qu'ils seraient fixés fin octobre sur leur avenir à Paris Diderot : prolongation du CDD, ouverture du poste à concours, non renouvellement du contrat, pour des raisons de soutenabilité budgétaire au titre des années à venir.

    Rappelons que nombre de ces collègues sont en CDD depuis plusieurs années !

    Aidez-nous à faire le point sur le nombre de CDD non renouvelés en nous écrivant à biatossparis7@yahoo.fr pour nous donner la décision vous concernant.

    Nous publions un appel à Vincent Berger lancé par l'UFR Mathématiques :

    APPEL AU PRÉSIDENT DE L'UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT


    Monsieur le président,

    Nous apprenons avec stupeur que l'université envisage
    de se séparer de certains de ses personnels non
    titulaires, afin de réaliser des économies
    budgétaires, alors que la quasi totalité des collègues
    concernés assurent, le plus souvent depuis longtemps,
    des tâches indispensables au fonctionnement normal
    des services.
    Nous sommes résolument opposés à de telles mesures et
    nous ne comprenons pas qu'elles puissent être
    envisagées sans une large information et une
    consultation de tous les personnels de l'université.

    Nous vous demandons donc

    1. de renouveler pour une durée minimale d'un an les
    contrats de tous les personnels en CDD dont l'activité
    relève du fonctionnement ordinaire des services
    (les CDD associés à des partenariats externes à durée
    limitée de type ANR ne sont évidemment pas visés ici),

    2. de mettre tout en oeuvre pour procurer un emploi
    pérenne à tous les collègues qui enchaînent des CDD
    depuis plusieurs années,

    3. d'assurer auprès de tout le personnel une large
    diffusion de l'information concernant la situation de
    l'université et les mesures envisagées pour y faire
    face, et de consulter tous les collègues préalablement
    à toute décision importante.

    En espérant que vous mettrez rapidement fin à
    l'inquiétude légitime de nos collègues contractuels,
    nous vous adressons nos salutations cordiales.

    Cet appel est actuellement proposé à la signature au sein de l'UFR de math. Il peut être signé en envoyant un mail à
    joly@pps.jussieu.fr
    ou
    cori@logique.jussieu.fr


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  • Nous publions un billet du collectif pour une université confédérale :

    Notre Université a été portée cette semaine à un point d’ébullition dont il serait dommageable de ne pas tirer les enseignements.
    Rappelons les faits :
    Le bureau du PRES a modifié unilatéralement la présentation et la notation des maquettes de master pour transmission à l’AERES. Il n’a ni consulté ni même prévenu les conseils statutairement chargés de cela, non plus que les UFRs et les responsables pédagogiques des diplômes et des établissements concernés.
    Non content de fouler au pied le travail accompli dans les UFRs, en concertation avec les CEVU respectifs, le bureau du PRES  a littéralement truffé d'erreurs le document à transmettre à l'AERES, rendant ainsi les projets incompréhensibles et incohérents. Suite à ce coup d'Etat du bureau du PRES à l’encontre des instances universitaires légitimes, la plupart des UFRs ont réagi (voir les motions ) et M. Rifflet a remis sa démission de la vice-présidence du CEVU de Paris-Diderot ainsi que du CEVU, dont il "pense qu'il n'a plus de raison d'être dans les circonstances actuelles où le PRES décide de l'avenir des universités sans aucun mandat l'y autorisant". Dans une opération de rétropédalage de façade, Mme Kupiec, vice-présidente exécutive, a demandé à la directrice de Cabinet, Mme Bonnaud, de recevoir individuellement les porteurs de mention de master, en leur demandant "expressément" de ne pas "engager la discussion entre [eux] sur ce sujet". Elle a refusé de convoquer une réunion de ces responsables qui leur eût permis d'échanger leurs points de vue sur ce manquement grave aux principes de démocratie universitaire.

    Que l'on ne s'y trompe pas : cette prise de contrôle des formations par le bureau du PRES ne ressemble ni à une bavure ni à une boulette. Si nous nous interrogeons sur le caractère délibéré de cette stratégie, nous opposera-t-on que nous serions obnubilés par les « complots » ? Il s’agit tout de même d’une décision du bureau du PRES. Serait-il préférable de le créditer de la plus grande désinvolture ? Sous couvert d'harmonisation des formations au sein du PRES, l'opération fait le lit d’une fusion universitaire dont il apparaît maintenant aux yeux de tous qu'elle ne conduit évidemment ni à étendre l'offre de formation ni à améliorer les conditions de la recherche, mais qu'elle nous coupe de nos partenaires naturels d'Ile-de-France. Elle se traduit déjà par un coup d'Etat institutionnel privant la communauté universitaire de son droit de regard sur ses propres formations, ses objectifs et ses moyens.

    Cette "boulette" est donc un coup de force, tout comme la signature de la convention IDEX programmée dans quelques semaines. Le président Berger a d'ailleurs déclaré en mai 2012 : "La fusion des quatre universités est assurée. L'IDEX n'en est que le bras armé." Tout comme la restructuration autoritaire des formations dispensées, la signature de la convention IDEX — rappelons que ces structures coûteront de l'argent aux universités déjà rendues déficitaires par le passage aux RCE et imposent un millefeuille de structures non démocratiques se substituant aux conseils élus — place l'université sur la voie d’une grande fusion pour une « grande université » (un seul CA, format loi LRU, aménagée ou pas, pour l'ensemble des quatre universités) que personne, hormis le bureau du PRES, n'appelle de ses voeux.

    - Nous appelons les trois conseils (réunis le vendredi 5 octobre à 14h) à faire respecter leurs prérogatives par le président et de la vice-présidente exécutive de l'université.
    - Nous demandons un moratoire sur la signature de la convention de l'IDEX pour attendre une consultation au suffrage universel de la communauté universitaire, dûment informée sur les projets d'université unifiée. D’autant que la consultation des assises de l’ESR est censée être en cours.
    - Nous appelons les responsables pédagogiques à ne céder sur aucun aménagement des formations imposées à la hussarde par le bureau du PRES, et à exiger un retour à l'architecture des formations de masters conçue par les UFRs et validée par les instances élues de l'université.
    - Nous appelons l'ensemble de la communauté universitaire à faire remonte sa  stupeur aux représentants des trois conseils et les soutenir dans les prises de décisions qui s'imposent.

    Le collectif pour une université confédérale garantissant collégialité et libertés académiques


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