• La manif finalement autorisée... à tourner en rond


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    Nous publions ici le texte d'une amie

     

    "Pour sortir du cercle de la peur"*
    La France est à un tournant, si elle le manque c'est un ciel gris, un ciel de plomb qui va la recouvrir. 
    Les manifestations ont été nombreuses depuis 1995 ( je ne veux pas remonter trop loin dans l'histoire car c'est le présent et l'avenir qu'il est urgent d'analyser et de construire), mais les pouvoirs sont restés sourds à nos revendications. 
    Les dernières manifestations, nombreuses, contre la loi El Khomeri ont été instrumentalisées par  le pouvoir pour décrédibiliser toute contestation sociale ( forces de l'ordre au milieu des cortèges, "nassages" systématiques, utilisation de grenades et autres camion à eau, lacrymogènes à outrance sans compter les menaces avec arme de poing par des policiers en civils et autres infiltrations de "casseurs".). 
    Mais les manifestations ne sont, même lorsqu'elles réunissent des milliers de personnes ( jusqu'à un million le 14), que le fait d'une minorité agissante de la population. Cela ne veut pas dire que ceux qui ne défilent pas sont en accord avec la politique que nous contestons. 
    Les manifestations sont une des figures, tolérées et cadrées, de l'expression de la contestation par  la démocratie représentative. 
    Je les fais presque toutes mais sans beaucoup de conviction car j'ai conscience de cette tolérance du pouvoir pour ce qui, pour lui, n'est qu'un exutoire.  
    Alors j'aimerais m'adresser aujourd'hui à la "majorité silencieuse" qui regarde par les fenêtres les manifestants défiler. 
    Avec l'interdiction de la manifestation intersyndicale et interprofessionnelle le pouvoir fait tomber sur la France un couvercle de plomb, un silence plus sinistre que le bruit des lacrymos et des matraques. 
    Pour ne pas dire "oui" en ne disant pas "non" au virage autoritaire, pour ne pas museler pour longtemps le peuple et le faire vivre dans un repli dépressif, je propose une action sans risque. 
     
    Demain partout en France, et particulièrement à Paris où la manifestation est interdite, que tout le monde descende de son appartement, sorte sur le pas de sa porte, de celle du magasin, descende sur le trottoir en bas de son bureau, se retrouve devant l'entrée de l'usine, du dépôt, du Lycee, de la fac, de l'hôpital, du theatre, du bar, ou de la maison de retraite ou de la crèche. Sortons tous dans la rue en bas de chez nous et parlons-nous. 
    Si nous sommes nombreux dans la rue allons jusqu'à la place la plus proche ou le jardin ou le square d'à côté. Restons dehors visibles et fiers, sans peur car sans faute et pourquoi pas si le cœur nous en dit en chantant ou en faisant du bruit sur des objets du quotidien. Ou bien dans un silence de recueillement pour la liberté piétinée par le pouvoir marchons vers le cœur des villes. 
    Sortons montrer à la face du pouvoir et du monde que nous n'avons pas peur et que personne ne mettra un bâillon sur nos bouches. 
    Sortons pour être fiers et soulagés d'avoir osé braver l'arrogance musclée d'un gouvernement sourd au peuple et agenouillé devant les puissances de l'argent. 
    Sortons pour ne pas regretter demain d'avoir laissé seuls, nos enfants, nos amis, nos collègues, nos voisins, sortir pour nous tous mais massacrés,  car trop peu nombreux. 
    Sortons pour regarder en face notre voisin de bus ou de métro. 
    Sortons pour regarder en face notre avenir. 
    Ne baissons plus les yeux, ne courbons plus le dos, n'ayons plus peur de ce qui pourrait nous arriver car c'est déjà là ( les dettes, le chômage, la misère, la précarité, la solitude, la violence d'Etat...). 
    Sortons, osons, persistons, si nous sommes nombreux leurs griffes ne seront plus des armes.  
    On est  tellement heureux quand on est courageux et nombreux: ça ne s'oublie jamais cette joie profonde, proche des jubilations de l'enfance, de marcher au milieu de la rue avec des gens qui vous parlent et vous sourient. 
    Soyons nombreux et heureux demain 23 juin! 
     
     
    * Pierre Bourdieu

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  • Soyons nombreux vendredi 24 juin à l'AG des UFR du secteur LSH

    Bâtiment Olympe de Gouges

    Amphi 2

    de 12h30 à 14h30

     

    La présidence sera présente en début d' AG


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  • Nous apprenions ce matin que les directions des UFR du secteur LSH hésitaient à convoquer l'AG prévue le 24 préférant attendre un premier retour des groupes de travail initiés dans les UFR

    A suivre


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  • Plusieurs UFR ont tenu des AG suite à l'annonce de la perte de l'Idex et de la rumeur (qui s'avère fondée) d'une fusion à court terme.

    Nous publions le compte-rendu de l'AG de la liste Ensemble pour d'Autres possibles  et à sa suite vous trouverez les motions votées par les AG d'UFR (Physique, Maths, Info, LLFL,Arts et Média, le communiqué de  LCAO et le compte-rendu de l'AG d'Etudes anglophones)

    Chères collègues, chers collègues,

    L'assemblée générale réunie le 16 juin 2016 organisée par la liste Ensemble pour d'Autres Possibles a adopté la motion suivante :

    L’AG de la liste Ensemble pour d’Autres Possibles, réunie le 16 juin 2016, constate que de nombreuses informations ne sont pas diffusées par la direction de l'établissement concernant la situation actuelle et à venir suite à l’arrêt de l’Idex. Ce manque de transparence, qui a déjà accompagné l'Idex USPC vers son échec, est une atteinte grave au fonctionnement démocratique de notre institution.

    L'AG rejette toute décision précipitée qui engagerait l'Université Paris Diderot dans une course effrénée à un label illusoire et spéculatif. Elle réitère son refus de la fusion et demande à la présidente de l'Université de respecter ses engagements électoraux qui écartaient la fusion sous son mandat. L'AG estime que cette opération irréversible, précipitée et non argumentée, n'offre aucune réponse de fond aux défis auxquels l'Université doit faire face.

    L’AG affirme qu’il faut, au contraire, prendre le temps nécessaire pour construire un véritable projet d'établissement pour l’Université Paris Diderot, porté par l’ensemble des personnels, au travers des groupes de travail d'ores et déjà mis en place dans les composantes.  Ce projet commun doit respecter les spécificités de chaque composante. Il doit également offrir une réponse à la hauteur des enjeux actuels de l'ESR, de la spécificité de la région Paris Ile de France, et du rayonnement de notre université. 

    La véritable urgence est celle de replacer au cœur de notre projet universitaire la recherche et l’enseignement, seuls moteurs capables de forger notre avenir commun.

    ____________________________________________________________

    Pour pallier au manque d'informations de la part de la présidence de Paris Diderot et de SPC, vous trouverez ci-joint des motions et textes votées par plusieurs composantes de Paris Diderot et par 2 composantes de Paris 3, et ci-dessous plusieurs informations :

           * le CNRS n'était pas présent à l'oral Idex de SPC mais était présent lors des oraux de Paris Saclay et de Sorbonne Université programmés le même jour.

           * le coût de fonctionnement de SPC hors appels d'offre est d'environ 6-7 millions d'euros par an.

           * L'université Paris Diderot avait transféré sur l'Idex le coût d'actions propres à hauteur de 600ke. 

          * Le président d'USPC envisage de démissionner fin août - début septembre et non fin décembre comme annoncé initialement.

           * USPC négocie avec l'ANR le montant des crédits d’atterrissage associés à la fin de l'idex. Le montant négocié est autour des 8 millions d'euros jusqu'à fin 2017. Ce montant couvrira le fonctionnement de SPC et des services partagés et permettra éventuellement de pérenniser jusqu'à fin 2017 les bourses MIEM. Aucun appel d'offre scientifique ou pédagogique ne pourra être financé.

           * USPC tente d'arracher de la part du ministère une lettre ouvrant une ligne Idex dans le PIA 3 et autorisant USPC à candidater à condition que des établissements de SPC promettent la fusion.

            * Tout récemment, la présidente de Paris Diderot a explicitement dit devant des représentants syndicaux qu'elle ne se sentait pas tenue par ses engagements de campagne (pas de fusion lors de son mandat) dans la mesure où elle considère que les conditions ont changé.

           * Plusieurs composantes de sciences exactes ont lancé des groupes de travail pour explorer divers scenarii (poursuite du projet Paris Diderot, fusion à géométrie variable, rattachement à Paris 6).

     

    Assemblée Générale de l’UFR d’études anglophones

    06 Juin 2016 

    L’assemblée générale a été convoquée suite à l’annonce par le gouvernement de ne pas accorder l’IDEX à USPC. Sont en jeu à la fois les fonds de l’IDEX destinés à financer les projets communs aux partenaires USPC lancés depuis 2012, et le label université d’excellence.

    En réponse à cette décision, l’équipe de la présidence a fait part, en conseil des directeurs, de quatre scénarios possibles

    -          immobilisme (on ne fait rien en espérant que l’impact soit mineur)

    -          démembrement sauvage

    -          démembrement organisé

    -          fusion (en espérant re-postuler à l’IDEX)

    Le débat de l’AG d’études anglophones a d’abord porté sur la manière dont l’impact de la non-obtention de l’IDEX est différemment ressenti par le secteur LSH et le secteur des sciences.

    Pour certains secteurs scientifiques (Médecine, Sciences de la Vie, entre autres) ne pas obtenir l’IDEX et le label d’excellence a un impact immédiat et profond.

    Lors de certaines AG d’UFRs des collègues chercheurs auraient évoqué la possibilité de rejoindre Paris 6. D’autres collègues des UFRs scientifiques envisagent des scénarios de fusion progressive (avec Paris V dans un premier temps), ou d’organisation en réseau de campus (quatre campus autonomes mais avec une instance centrale unique).

    Les membres de l’UFR d’études anglophones ont souligné leur attachement au principe d’une université pluridisciplinaire, et la nécessité de faire front avec les composantes scientifiques.

    Ils ont cependant rappelé leur refus d’une fusion à marche forcée.

    Les collègues BIATS, qui sont concernés au premier chef par les restructurations qui découleraient de fusions ont de fortes inquiétudes sur leur situation future.

    Il est également rappelé que rien, à ce jour, ne confirme qu’USPC (même en fusionnant) puisse prétendre à l’IDEX et au label d’excellence. Il est en outre souligné que l’équipe présidentielle a été élue sur le principe de non-fusion et si elle s’engageait dans une voie contraire elle ne respecterait pas le programme sur la base duquel elle a été élue.

    Au cours d’un débat très constructif, des esquisses de scénarios alternatifs possibles se sont dessinées. L’AG propose donc la mise en place une commission d’étude qui explorera divers scénarios pour l’évolution future de Paris 7, en s’attachant à en préciser les implications possibles pour les différents secteurs, pour la recherche et l’enseignement, pour les étudiants, les personnels BIATS et les EC. A terme, une nouvelle AG sera convoquée afin que cette commission présente les résultats de sa réflexion.

     

    Motion votée le 2 juin par le conseil scientifique et le conseil d'UFR de Physique réunis

    L'UFR de physique, suite à l'arrêt de l'IdEx porté par USPC,s'exprime contre toute décision qui engagerait dans la précipitationl'avenir de l'Université Paris Diderot, sans un examen approfondi dubilan de l'IdEx, et sans que toutes les possibilités d'avenir n'aientété explorées puis étudiées sérieusement. Dans le prolongement de la positionformulée contre la fusion lors de la consultation organisée en octobre 2012,ainsi que de celles exprimées par les personnels lors de son AssembléeGénérale du 26 mai 2016, et après avoir rappelé à la présidence ses récentsengagements électoraux pris contre la fusion, l'UFR de Physique considère,qu'à ce stade, rien ne saurait justifier un processus de fusion dansl'urgence, et demande un délai suffisant pour une réflexion collectivede fond, concertée entre les UFR, sur le devenir de l'ensemble denotre université. L'UFR de physique, comme elle l'a toujours fait, y jouera pleinement son rôle et sera force de propositions.

    Motion votée le 7 juin à l'unanimité en AG de l'UFR de mathématiques.

    Suite à l'arrêt de l'IdEx SPC, l'UFR de mathématiques réaffirme son attachement à l'Université Paris-Diderot, université pluridisciplinaire à taille humaine.

    Considérant que rien ne saurait justifier un processus de fusion dans l'urgence, elle affirme son opposition à toute décision qui engagerait dans la précipitation l'avenir de l'Université Paris-Diderot, rappelant au passage à la présidence ses engagements électoraux pris contre la fusion.

    Elle demande un examen approfondi du bilan de l'IdEx, et que toutes les possibilités d'avenir soient explorées puis étudiées sérieusement et en profondeur, de manière concertée entre les UFR, en y associant l'ensemble des acteurs.

    L'UFR de mathématiques s'engage à jouer un rôle actif dans cette réflexion.

     

    Motion votée  le 1er juin par le CUFR d’informatique
    Nous sommes inquiets des rumeurs concernant une éventuelle fusion dans l’urgence des universités au sein de USPC. 

    Aujourd’hui nous réaffirmons notre attachement à l’Université Paris-Diderot, université pluridisciplinaire à taille humaine, et notre opposition à la fusion des universités de USPC.

    Motion de l’Assemblée Générale de l’UFR Arts & Médias Mardi 7 juin 2016

    Réunis en Assemblée Générale le mardi 7 juin 2016, nous prenons acte de la non-reconduction de l’IDEX pour USPC et de la nécessité de repenser leprojet dans lequel s’inscrit l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, université de Lettres, Arts et Science Humaines.

    Nous considérons que le délai fixé pour que notre Université se prononce pour ou contre la fusion d’USPC

    en décembre 2016 ne permet pas de prendre une décision informée, cohérente et fondée.

    Nous souhaitons au contraire mettre à profit ce délai pour élaborer des propositions tant sur le plan pédagogique que scientifique et institutionnel, associant l’ensemble des personnels et des usagers de notre Université.

    Nous proposons d’engager la discussion avec les autres UFR et de constituer au sein de notre composante et entre nos départements des groupes de

    travail qui remettront leurs conclusions en janvier2017.

    Motion votée à l’unanimité des présents (49)

    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU DÉPARTEMENT LLFL MOTION

    Le Président de l’université et son équipe ayant invité les membres de l’université à discuter de la «fusion» et des configurations possibles à l’intérieur desquelles Paris 3 pourrait s’inscrire, nous nous sommes réunis en Assemblée générale le jeudi 26 mai à 9h30.

    Rapport d’évaluation du jury Idex

    Nous sommes choqués par l’indigence du rapport qui ne présente aucune évaluation du travail accompli avec le financement de l’Idex et indignés de devoir prendre dans l’urgence des décisions capitales pour notre avenirà partir d’un tel texte.

    L’Assemblée générale demande un bilan interne et chiffré des actions menées au sein de Paris 3 grâce à l’Idex, ainsi que des dépenses engendrées par sa mise en œuvre. Elle demande

    également de connaître le coût induit, pour Paris 3, par le maintien administratif de la structure de la COMUE, une fois le financement stoppé.

    Des solutions hors des cadres actuels

    La «fusion» telle qu’elle est proposée, l’absence d’information, la démesure du projet et la précipitation dans laquelle la décision devra être prise nous amènent à nous prononcer majoritairement contre.

    => vote : 27 contre; 4

    abstentions; 3 pour

    Nous souhaitons que ce rapport nous permette de rediscuter de la configuration du paysage universitaire de Paris centreÎle-de-France, de manière approfondie et collégiale.

    => vote : 30 pour ; 4 abstentions

    ps : nous demandons la traduction en français et la diffusion à tout le personnel du rapport d’évaluation.

     

    Communiqué de l’UFR LCAO réuni le 31 mai 2016

    L’Assemblée générale de l’UFR LCAO, réunie le 31 mai 2016, réagit aux propositions et discussions visant à engager SPC dans un processus accéléré de fusion.

    L’AG de l’UFR rappelle tout d’abord qu’au sein de l’UPD l’actuelle équipe présidentielle a été élue sur un programme rejetant explicitement une fusion pendant la durée de son mandat. Si l’équipe actuelle décide finalement d’engager l’Université dans un projet de fusion, l’AG demande qu’elle se représente au préalable devant les électeurs avec un nouveau programme énonçant clairement ses intentions.

    L’AG de l’UFR estime que réflexion engageant l’avenir de l’Université ne saurait se faire dans la précipitation et sans concertation avec la communauté universitaire. La réflexion sur l’avenir de l’Université à 5-10 ans nous semble constituer le cadre propice à cette réflexion sur les fusions ou autres modes de structurations et de gouvernance de SPC.

    Enfin et surtout, l’AG demande instamment que les questions de production et de transmission de connaissances reviennent au centre de tous les débats institutionnels sur l’avenir de l’Université.


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