Nous lui avions piqué le logo pour le blog, sans lui demander la permission.

Sans  le lui dire. Parce que nous savions que pour lui tout doit librement circuler, les images, les idées... 

Parce que nous savions aussi que, même  si Biatoss ça ne lui disait rien,  c'était un cinéaste de la mémoire et des luttes. Des luttes, des enthousiasmes et de leurs désillusions (il n'aurait vraiment, vraiment, pas aimé ce raccourci).

*Le Fond de l'air est rouge. Chris Marker 1977

Parce que nous avions aimé, sans lui dire que nous en étions, voir qu'il avait,  sur un mur de Paris, relevé l'affiche de nos amis physiciens.

Chris Marker a rejoint son alter ego, Guillaume en Egypte, le chat orange (GEE).

Son regard va nous manquer.

Un article parmi d'autres

ou un autre

Chris Marker. La Jetée

 Chris Marker acceptait très rarement les interviews

En mars 2003, il répondait à Samuel DOUHAIRE et Annick RIVOIRE de Libération :

Essayer de donner la parole aux gens qui ne l'ont pas, et quand c'est possible les aider à trouver leurs moyens d'expression. C'était les ouvriers de 1967 à la Rhodia, mais aussi les Kosovars que j'ai filmés en l'an 2000, qu'on n'avait jamais entendus à la télévision : tout le monde parlait en leur nom, mais une fois qu'ils n'étaient plus en sang et en larmes sur les routes ils n'intéressaient personne. C'était les jeunes apprentis cinéastes de Guinée-Bissau à qui, à ma grande surprise, je me trouvais en train d'expliquer le montage du Cuirassé Potemkine sur une vieille copie aux bobines rouillées ­ et qui maintenant ont leurs longs métrages sélectionnés à Venise (guettez la prochaine comédie musicale de Flora Gomes...).

 à lire icil l'interview à Libé

Les longs métrages de Chris Marker

Il était là, bien sûr, pour la lecture de la Princesse de Clèves devant le Panthéon