• NON A LA PRESENCE POLICIERE SUR LE CAMPUS DE PARIS DIDEROT

    Voir la pétition dont nous publions un extrait

    ...

    Disperser par principe n’importe quelle réunion d’étudiants au prétexte qu’il faut empêcher les blocages est un abus injustifiable et dangereux. C’est aussi une transgression flagrante du principe tant vanté de « l’université dans la cité », devenu une grotesque antiphrase. En aucun cas cette situation malsaine que crée la présence policière quotidienne ne doit être normalisée. Nous qui croyons en l’esprit de libre-pensée et d’examen critique que cette université a fait sien, nous demandons que l’esprit de « Denis Diderot » soit honoré dans ces murs. Nous refusons que ces murs deviennent ceux d’un fortin imprenable, aux portes engrillagées, qu’il nous faut pénétrer en montrant chaque jour patte blanche et aux prix de longs contournements de bâtiments, qui alourdissent notre travail.

    Nous souhaitons que cesse également la présence des vigiles aux portes, dont nous savons le coût exorbitant, profondément discutable à un moment où les budgets sont systématiquement rognés, et où tous les personnels sont sous pression. Ce climat est irrespirable, et ne permet plus l’exercice normal de notre profession. Nous souhaitons que ce campus reste un campus et pas un camp pour policiers armés et gardiens de forts.

    L’incident d’apparence insignifiant du 15 mai à Paris-Diderot a eu lieu dans un contexte que tous connaissent. Beaucoup d’entre nous ont vu les vidéos montrant des CRS, voire des milices fascistes investissant des amphithéâtres, hurlant des injures racistes et sexistes contre des étudiants réunis pour débattre lors d’Assemblées Générales. Le nombre et la gravité des intrusions, dérives et violences policières qui se sont déroulées à Montpellier, Toulouse, Paris 3, à l’EHESS, ont suscité la protestation de nombreux collègues, dont certains se sont mis en grève administrative et pédagogique[2]. Enfin, en un semestre il y a eu 30 évacuations d'établissements universitaires par la police, c'est beaucoup et c'est inédit dans l'histoire de la République. ...

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :