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La place Bellecour à Lyon transformée en laboratoire expérimental de la répression policière.
A lire dans la rubrique Solidarité - et ailleurs
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http://rebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.html
Témoignage :J'ai décidé (comme beaucoup d'autres) de diffuser de l'information sur les violences policières commises à Lyon ces derniers jours. J'ignore ce que vous savez ou pas, quelles infos vous parviennent. Mais ce n'est sûrement pas avec la soupe qui est servie à la télé que l'on peut se faire une idée. Je vais être brève et vous transmettre un lien où vous pourrez lire des témoignages, voir des videos et des photos. Ce lien concerne la journée du jeudi 21 Octobre. Le mardi 19 Octobre, déjà, lors de la manif intersyndicale, nous étions déjà un grand nombre de "vieux" militants à être abasourdis. A l'arrivée de la manifestation, place Bellecour, comme d'habitude, nous sommes restés là à discuter. Des groupes de lycéens et d'étudiants étaient assis par terre. Nous savions que plus tôt dans la matinée, avant que la manif ne parte, de la "casse" s'était produite en centre ville. Ce que nous ne savions pas, c'est que nous allions nous faire disperser à coup de lacrymos! rien ne se passait sur la place à ce moment-là. Quand les premières lacrymos sont tombées, une copine n'y a pas cru et m'a même dit: "ce sont des fumigènes". mais non! c'était bel et bien des lacrymos. Je passe les détails, y compris l'hélico qui volait très bas et balançait aussi des lacrymos. Au bout de plus d'une heure de tirs et de mouvements de foule, nous avons fini par partir. Je crois que c'était la première fois que je voyais une manif syndicale autorisée, sans incident au moment de la dispersion, se faire dégager ainsi.
Mais ce qui s'est passé le jeudi 21 est autrement plus grave. Ce jour-là à 14h une manif syndicale, lycéenne et étudiante est organisée. Le départ a lieu Place Antonin Poncet qui jouxte Bellecour. Au départ de la manif, place Poncet, il y a du monde. Et sur la place Bellecour aussi, beaucoup de jeunes, lycéens, étudiants et aussi, apparemment des gens de passage. Mais les accès sur la place Bellecour sont totalement fermés. Plus personne ne sort. Les flics laissent rentrer les jeunes mais personne ne ressort. Les jeunes qui veulent rejoindre la manif ne le peuvent pas. Sur la place Poncet, personne ne veut partir tant que Bellecour n'aura pas été ouverte. Apparemment, il y a eu des tractations entre syndicats et flics et ceux-ci auraient assuré que dès que la manif serait partie de Poncet, ils ouvriraient la place. Comme nous ne partions pas assez vite, ils ont commencé à nous faire dégager à coups de lacrymos. La manif est partie...mais les jeunes bloqués à Bellecour ne nous ont jamais rejoints. Quand nous sommes revenus plus tard vers Bellecour, ils étaient toujours là. Ils sont restés prisonniers pendant des heures, soumis à des tirs de lacrymos, de canons à eau. La bac circulait en moto au milieu d'eux pour les effrayer. L'hélico tournait en permanence au-dessus de la place.Quand certains allaient voir les flics pour leur demander de sortir, ils leur répondaient d'aller voir de l'autre côté...et arrivés de l'autre côté, ils se prenaient des tirs de lacrymos. Il y a eu des blessés, des malaises. Cela a duré plus de 5h pour certains. ( les témoignages décriront mieux que moi ce qu'ils ont vécu). A la fin, les flics les ont laissé sortir un par un avec contrôle de l'identité, fouille, photographie. Des bus attendaient pour embarquer ceux qui ne pouvaient justifier de leur identité. est-il nécessaire de préciser que, comme me l'a dit un de mes anciens élèves, il valait mieux ne pas être noir ou arabe?
Nous sommes tous sous le choc, même si nous n'avons pas l'intention de laisser faire sans moufter.
Ce jour-là, la place Bellecour s'est transformée en un laboratoire d'expérimentation de la répression. Désolée, mais je ne trouve même pas les mots. Mais il faut que le plus grand nombre sache ce qui s'est vraiment passé ce jour-là.
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Cliquez sur l'image pour lire le tract
AG personnels BIATOSS - enseignants de Paris 7
mercredi 27 à 12h30
Amphi 8C 5ème étage Halle aux farines
ET
AG des personnels Biatoss de toutes les
universités Paris Ile de Francemercredi 27 octobre à Tolbiac.
L'horaire sera précisé dans la journée de demain mais très
certainement 14h30 ou 15h.A l'appel de l'AG des biatos de Tolbiac (paris 1), en grève depuis mercredi
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(Cette rubrique est en chantier, nous allons essayer de donner un bilan complet très bientôt)
Tolbiac
Mardi bonne AG 600 env qui vote le blocage pour le lendemain, confirmé
mercredi dans une grosse AG à 1000 env. bon cortège dans les manifs
mardi et jeudi.
Vendredi : énorme AG, 1500 dans un amphi bondé de 850 places.
Offensive manifestement organisée et préméditée de militants de droite
(et d'extrême droite ?) pour péter et renverser l'AG, avec
mobilisation de masse. Ambiance ultra agressive et violente, cris,
insulte, interpellations permanente pour empêcher les débats de se
tenir. Du jamais vu, dans les dernières années en tout cas, très
impressionnant pour tous les présents. Adopté d'extrême justesse,
blocage les jours de manifs, levé donc vendredi et lundi, reprise avec
nouvelle AG mardi prochain mais AG explosée sans aucune autre débat
possible. A suivre cette intervention de la droite. Succès de hasard
du à une conjonction d'élément ou nouveau phénomène à prendre en
compte durablement et nationalement ?
- côté personnel : mardi, AG personnels, 30~ personnes moitié
enseignants, moitié biatoss. Surtout les syndicalistes enseignants qui
causent. Biatos silencieux, frustrés et plutôt mécontents.
Dans l'après midi, on décide à quelques collègues d'improviser une AG
biatos pour le lendemain à la faveur du blocage étudiant. Mercredi
matin, diff d'un tract pour l'AG sur les blocages (filtrant pour les
personnels). Succès : 50 collègues Biatoss en AG et contre toute
attente, vote de la grève à l'unanimité moins une abstention.
jeudi, deuxième AG à 60, re-vote de la grève, id à la troisième AG (45
~ mais pas étonnant pour un vendredi).
Les collègues ont la pêche,participent aux piquets étudiants,
organisent des tours de bureaux pour convaincre les non-encore-grévistes, commencent à distribuer des tracts vers l'extérieur, etc..
début de semaine prochaine : enjeux et objectifs étendre la grève sur
les autres centres de Paris 1 puisque pour l'instant seul Tolbiac
(centre Pierre Mendès France) est touché. Lundi, AG décentralisée à
Panthéon pour essayer de mobiliser dans ce secteur en s'appuyant aussi
sur la grève de la BIU Sorbonne qui dure depuis lundi dernier.
Mercredi, appel à une AG Biatos Ile de France, sans doute 14h30 ou 15h
à PMF, à reprendre et diffuser dans nos réseaux.
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