• La souffrance au travail - témoignages à l'Université de Poitiers et CNRS


    Une politique qui privilégie l’individualisme contre le collectif

    Les réformes successives de la Poste, de France Télécom, et d’autres structures publiques comme la SNCF ont vu des changements d’orientation majeurs du service public : moins de fonctionnaires, privatisation de services publics, introduction de la rentabilité et du management qui est y associé, remise en cause du droit de grève par la règlementation d’un service minimum. Voilà brièvement ce que l’on peut en tirer comme conclusion. Mais ces changements n’ont pas seulement affectés les usagers et le service qu’il leur est rendu, ils ont également touché les personnels dans leur travail et dans leur intégrité autant physique que psychologique. Arrêts de travail en série, dépression, voire suicides ont été et sont encore le résultat de cette mécanique aveugle.

    L’université dans l’engrenage infernal

    Aujourd’hui c’est au tour de l’université française dans son ensemble de subir le dogme libéral incarnée par la Loi de Réforme des Universités (LRU) dont les principaux axiomes se traduisent comme pour les autres réformes invariablement par : moins de service public, moins de fonctionnaires, moins de salaires, mais plus de "compétitivité", plus de "mobilité", plus de primes (au mérite)

    http://www.lasouffranceautravail.ouvaton.org/


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  • Communiqué du collectif Vaucluse contre la répression des mouvements sociaux

     

    Le 17 décembre prochain, 2 étudiants et un enseignant-chercheur de l'Université d'Avignon vont comparaître "sur reconnaissance préalable de culpabilité" devant le procureur. Ils ont en effet reconnu leur participation à la lutte contre le démantèlement du service public d'enseignement supérieur et de recherche soigneusement orchestré l'année dernière par Valérie Pécresse, ministre du gouvernement Sarkozy, avec des centaines de milliers, voire des millions d'autres en France, avec des milliers d'étudiants vauclusiens.

     

    Les faits qui leur sont reprochés :

     

        - occupation des voies SNCF le 11 mars 2009 : deux à trois cent étudiants devaient se rendre à une manifestation

    régionale à Marseille. Compte-tenu de la pauvreté des étudiants avignonais, les étudiants ont reçu comme une provocation le tarif "préférentiel" proposé par la SNCF : 15 euros par personne pour un aller-simple. En conséquence, une trentaine d'étudiants réussit à passer le cordon de CRS et occupa les voies pendant moins d'une

    heure au total. Si la direction SNCF estime avoir subi un préjudice, nous estimons pour notre part qu'il ne représente rien en regard du préjudice que subissent usagers et personnels depuis de trop longues années

    de privatisation rampante.

     

        - occupation de la mairie d'Avignon le 1er avril 2009 : Lors d'une occupation pacifiste en vue d'obtenir un entretien

    avec Mme le Maire, des étudiants et personnels de l'université sont chargés, sans sommation, par la police municipale. 4 d'entre eux portent plainte. Parmi eux, les 3 qui comparaissent ce 17 décembre ! Une belle illustration, s'il en faut, de la conception que la police se fait de la justice ! Comble de la honte policière : l'enseignant-chercheur comparaît pour avoir posé sa main ensanglantée sur le visage d'un policier municipal !

     

    Dans le Vaucluse, on compte encore trois plaintes pour "injures publiques" déposées contre un enseignant-chercheur syndicaliste par 3 membres des instances de l'université, ainsi qu'une plainte pour "obstruction" déposée contre une maman par une inspectrice du département : la maman s'était simplement opposée, pacifiquement au fichage des enfants dans la fameuse "base élève", prétendument instauré pour "prévenir" contre la délinquance... dès la maternelle !

     

    Ce ne sont que quelques exemples d'une répression croissante qui se multiplie, dans le but de museler et d’anéantir toute forme de contestation à l’idéologie imposée. Chaque jour nos libertés se réduisent et l’oppression grandit.

     

    Au mois de juin, 20 arrestations et 2 convocations au tribunal pour les participants au camp no border de Calais, qui dénonçaient pacifiquement le traitement indigne réservé par la France aux désespérés de l’immigration.

     

    Répression estivale à EDF/GDF qui veut licencier des employés pour fait de grève.

     

    Prison et lourdes amendes requises à l’encontre des ouvriers de Continental accusés de destruction en réunion, de biens appartenant à l’Etat.

     

    5 et 3 mois de prison avec sursis requis à l’encontre de Yann et Pierre, militants anti-CPE pour injure à prof anti bloqueurs, slogans peints sur la route et refus de prélèvement ADN.

    1 mai à Grenoble et Nîmes, syndicalistes frappés mais qui se retrouvent poursuivis eux mêmes pour coups, blessures et injures.

     

    8 juillet, Joachim Gatti, perd un œil suite à un tir de flash-ball lors de l’expulsion d’un squat.


    15 septembre, neuf mois de prison ferme à l'encontre de Gérard Jodar, syndicaliste de l'Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et Exploités. Peines de prison ferme ou avec sursis pour une vingtaine d'autres militants pour "entrave à la circulation d'un aéronef". Cela fait suite à une charge des forces de l'ordre contre une manifestation s'opposant au licenciement d’une employée de la compagnie Air Calédonie et à la mise en cause des libertés syndicales.

    24 novembre à Reims, Léo, 18 ans, casier judiciaire vierge, participe pacifiquement à la manifestation unitaire contre les suppressions de postes dans l'éducation nationale :  accusé d'avoir jeté des pierres contre les CRS, sans l'ombre d'une preuve. Garde à vue traumatisante, déni des droits élémentaires de la défense, comparution immédiate, 3 mois de prison avec sursis.


    2 décembre, un an de prison avec sursis pour Alain Mosconi et 3 mois de prison avec sursis pour Philippe Gregorio, deux membre du syndicat des travailleurs corses, pour avoir détourner un bateau lors de leur lutte contre la privatisation de la SNCM.

    De Vichy, à Strasbourg, de Colmar à Poitiers, sans oublier Tarnac, la liste est longue des militants, des syndicalistes, des lycéens et étudiants, des travailleurs et sans-emplois, des opposants politiques
    que le gouvernement tente de réduire au silence par le fichage, la répression policière et un arsenal de lois (anti-terrorisme, rétention de sûreté, prévention de la délinquance, comparution immédiate…).

     

    Cette expression de frénésie sécuritaire a pour objectif d’installer un climat de méfiance et de peur afin de faire taire toute révolte, toute contestation.

     

    Ne laissons pas sans réagir s’installer une chasse aux sorcières, mobilisons nous contre cette dérive autoritaire et répondons par la solidarité.

     

    Dans l’immédiat, le Comité Vauclusien contre la répression des mouvements sociaux a décidé d’apporter son soutien moral et financier aux 3 grévistes anti-LRU de l'Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse

    qui sont convoqués.

     

    Nous nous rassemblerons ce jour-là, le 17 décembre 2009, devant le tribunal de grande instance, à partir de 12h. Nous appelons toutes celles et ceux qui se sentent concernés par l’augmentation de la répression, syndicats, partis politiques, militants associatifs, citoyennes et citoyens à nous rejoindre.

     

    Tous les citoyens sont présumés innocents en droit, mais la réalité montre qu’ils sont considérés comme a priori coupables. Le fichage de la population n’est pas anodin, derrière une façade démocratique, le
    totalitarisme avance à grands pas.

     

    Il est plus que temps de réagir !! Rejoignez-nous !

     

    Courriel : contact@haltealarepression.org


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  • Des universités contraintes à une pseudo autonomie qui introduit entre  
    les personnels, entre les établissements, une concurrence contraire à
    l'idée de recherche....
    Des universités qui, demain, auront à "gérer" par elles-mêmes une
    austérité qui les fera augmenter les droits d'inscription des
    étudiants et précariser un nombre croissant d'emplois...
    Des IUFM qui vont être remplacées par des agences d'intérim justes
    bonnes à gérer dates d'examen et remplacements des personnels...
    Des musées où la chasse au personnel est ouverte, où il s'agit de
    "rentabiliser" la culture jusqu'au point où l'idée même de service
    public en sera exempte...

    Les raisons de se défendre contre ce pouvoir sont tout à la multiples
    et convergentes, de la RGPP à la LRU en passant par la réforme de la
    formation des enseignants, c'est partout la même logique.

    Lundi 7 décembre, la ronde infinie des obstinés tournera de 18h à 20h
    devant la Pyramide du Louvre pour marquer cette solidarité des luttes
    avec les personnels du ministère de la culture.

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  • Grève des personnels de l'éducation nationale, de la maternelle à l'université.

    Manifestation à 14h30 de Port Royal à St François-Xavier

    Vers 15h le cortège de l'éducation nationale rejoindra celui des postiers boulevard du Montparnasse.

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  • OU : DE LA DESHUMANISATION DES RAPPORTS SOCIAUX


    Un magasinier des bibliothèques (Paris 6) découvre dans les containaires-poubelles de sa faculté des chaises. Un vingtaine.

    Lire la suite                 (publié sur biatossenlutte)


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